La charge mentale : comprendre, reconnaître et s’en libérer
On en parle beaucoup depuis quelques années, mais la charge mentale reste un phénomène diffus, difficile à nommer pour celles et ceux qui la vivent au quotidien. Elle s’invite dans nos pensées, dans nos agendas, dans nos nuits parfois, et finit par nous épuiser.
Qu’est-ce que la charge mentale ?
La charge mentale, c’est ce poids invisible lié à la gestion de tout ce qui doit être fait : organiser, anticiper, penser pour soi et souvent pour les autres. Ce n’est pas seulement "faire", c’est surtout "penser à faire".
Selon une enquête OpinionWay (2021), près de 60 % des actifs déclarent avoir le sentiment de “ne jamais vraiment déconnecter” de leurs responsabilités quotidiennes, professionnelles comme personnelles.
Qu’est-ce qui provoque la charge mentale ?
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Une répartition inégale des tâches et responsabilités
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La pression sociale et professionnelle
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Le cumul des rôles (parent, professionnel(le), enfant d’un parent âgé…)
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Le perfectionnisme, la peur de mal faire
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L’hyperconnexion qui entretient une vigilance constante

Ce que vous avez déjà peut-être essayé
Les outils "traditionnels" dans la gestion de la charge mentale
Les approches classiques de gestion de la charge mentale reposent principalement sur l’analyse cognitive :
- mieux organiser son temps,
- faire des to-do lists,
- repousser ou fractionner les tâches,
- serrer les dents et "attendre" que la période passe.
Ces stratégies ont leur efficacité, mais elles peuvent atteindre leurs limites. Le corps, lui, reste contracté, crispé, parfois même insensible, comme si une partie de nous résistait aux efforts de l’esprit. C’est là que les pratiques corporelles trouvent toute leur pertinence : elles ne passent pas par le mental, mais directement par le vécu sensoriel.
Comment l'identifier ?
Certains signes peuvent alerter :
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Difficulté à décrocher, même dans les moments de repos
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Sentiment d’avoir toujours “un wagon de retard”
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Fatigue persistante, irritabilité, troubles du sommeil
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L’impression de porter seul(e) la responsabilité de tout
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L’incapacité à se sentir léger(ère), même après avoir accompli beaucoup
"Julie, 35 ans, se couche avec la tête pleine de “to do lists” invisibles : penser à acheter le cadeau d’anniversaire, planifier les repas de la semaine, rappeler sa mère, gérer un dossier important au travail. Même allongée, son esprit ne se repose pas."
Comment faire face ?
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Partager les responsabilités quand cela est possible : rendre visible la charge mentale et en parler
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Se mettre des limites : accepter que tout ne sera pas parfait ("fait" est mieux que "parfait")
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Prendre du recul : distinguer l’essentiel de l’accessoire
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Créer des temps de pause réels : même courts, mais consacrés à soi
L’haptonomie : une ressource unique face à la charge mentale
Qu’est-ce que l’haptonomie ?
La charge mentale est avant tout un phénomène du mental : un trop-plein de pensées, de planifications, d’anticipations. On “vit dans sa tête” en permanence, ce qui fatigue et déconnecte du corps.
C’est là que L’haptonomie trouve toute sa pertinence.
Elle s’appuie sur une approche fine du ressenti corporel, dans une perspective de relation apaisée et de sécurité intérieure. Contrairement à d’autres pratiques qui visent essentiellement la détente ou la conscience méditative, l’haptonomie engage la personne dans une expérience où le corps retrouve un rôle de guide et offre une vraie clarté.
C’est une méthode qui ne cherche pas seulement à « calmer » mais à restaurer une sensation profonde d’ancrage et de confiance, en travaillant sur la façon dont nous percevons et habitons notre propre corps et non plus uniquement ce que notre mental nous raconte.
1. Elle ramène du mental vers le corps
L’haptonomie repose sur le ressenti corporel, sur le contact et sur la présence.
En séance, on apprend à se reconnecter à ses appuis, à sa respiration, à ses sensations. Cette bascule permet de “débrancher le mental” qui tourne en boucle, et de revenir dans un espace plus calme et incarné.
2. Elle restaure le sentiment de soutien
Une des grandes souffrances de la charge mentale, c’est la sensation de "porter tout seul(e).
L’haptonomie, par la qualité du contact et de la relation, permet d’expérimenter qu’on peut s’appuyer, recevoir un soutien, être porté(e) sans être accablé(e). Cela allège immédiatement le ressenti de devoir tout assumer sans aide.
Ressentir un appui corporel en séance ouvre la voie à une nouvelle posture psychique : accepter de ne pas tout contrôler, partager la charge.
3. Elle libère les tensions émotionnelles
Derrière la charge mentale, il y a souvent de la culpabilité ("si je ne le fais pas, ça ne sera pas fait"), de l’inquiétude ou encore de la colère.
L’haptonomie crée un cadre où ces émotions peuvent s’exprimer et surtout se transformer par le corps. Le contact sécurisant et l’écoute haptique favorisent le relâchement et permettent d’accueillir plutôt que de refouler.
4. Elle développe une nouvelle posture intérieure
Avec l’haptonomie, on ne cherche pas seulement à "soulager le mental" ponctuellement. On apprend à :
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s’écouter réellement,
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reconnaître ses besoins,
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poser des limites,
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passer d’un mode subi (où tout est urgence) à un mode choisi (où l’on reprend un pouvoir d’action).
C’est une véritable rééducation intérieure, qui transforme la façon d’habiter sa vie quotidienne.
5. Elle agit dans la durée
Contrairement à une simple technique de relaxation, l’haptonomie est une pratique relationnelle et thérapeutique. Les changements vécus dans le corps et dans la relation deviennent peu à peu des repères que l’on emporte avec soi dans la vie de tous les jours.
Ainsi, petit à petit, la charge mentale perd de son emprise.
Les bienfaits de l’haptonomie sur la réalité de la charge mentale
L’haptonomie agit comme une rééducation du ressenti :
- elle relâche les tensions corporelles en favorisant une respiration plus naturelle ;
- elle diminue l’hypervigilance en offrant un sentiment de sécurité intérieure ;
- elle rétablit la cohérence entre le corps et l’esprit, évitant l’épuisement lié à une gestion uniquement mentale du stress vécu par la charge mentale. Cette approche se distingue par son caractère profondément relationnel et incarné : le contact ne se limite pas à détendre, il transforme la manière de se sentir présent au monde.
Un éclairage neuroscientifique
Pourquoi l'haptonomie utilise le contact pour aider à restaurer nos sensations corporelles et perceptives ?
Les recherches en neurosciences confirment l’impact du toucher et du ressenti sur la régulation du stress. Le contact physique stimule les fibres nerveuses C-tactiles de la peau, qui transmettent au cerveau des signaux directement associés à la sécurité et à l’apaisement.
Cette stimulation favorise la sécrétion d’ocytocine – souvent appelée « hormone du lien » – qui diminue l’activité de l’amygdale (centre de la peur et de l’anxiété) et renforce l’activation du système parasympathique, garant de la détente. En d’autres termes, le corps, par le contact, envoie au cerveau un message puissant : « tu peux relâcher la vigilance ».
Vous voulez en savoir plus sur l'haptonomie thérapeutique ? Découvrez toutes les réponses à vos questions dans ma FAQ haptonomie thérapeutique.
Autres pratiques corporelles pour réduire le stress consécutif à une charge mentale élevée
Les soins énergétiques - La kinésiologie
Les differentes approches de "toucher thérapeutique" repose sur une intention bienveillante de rétablir la circulation des énergies. Il apporte une détente réelle et un apaisement émotionnel. Toutefois, il reste centré sur l’action du praticien sur la personne, là où l’haptonomie implique activement la personne dans le ressenti de ce qui se joue.
Les massages
Le massage agit directement sur la musculature : il détend, stimule la circulation et aide le corps à se libérer de ses tensions. Son efficacité est indéniable pour relâcher les crispations physiques. Cependant, il s’adresse surtout à la sphère corporelle mécanique, tandis que l’haptonomie intègre la dimension relationnelle et émotionnelle au cœur du contact.
La méditation / La sophrologie
Ces pratiques centrées sur le corps apprennent à observer les sensations sans jugement. Elle invite à se relier au moment présent et à diminuer la réactivité au stress. Ces pratiques engagent une certaine "attention intérieure", alors que l’haptonomie passe par le contact et l’interaction, rendant le ressenti plus immédiat et incarné.
Comment intégrer ces pratiques dans la vie quotidienne
Choisir la pratique corporelle adaptée à soi
Chaque pratique a ses spécificités : le massage soulage la tension musculaire, la méditation apaise le mental, le toucher thérapeutique rééquilibre l’énergie, et l’haptonomie invite à une transformation plus profonde du rapport au stress par le vécu corporel relationnel. Explorer, tester et observer ses propres réactions permet de trouver la voie la plus adaptée.
Devenir acteur de son soin
L’efficacité réside dans l'engagement et la régularité. Un temps quotidien d’écoute corporelle peuvent suffire à constituer une meilleure hygiène de vie face aux inconforts induis par une charge mentale élevée. L’essentiel est de reconnaître que la tête ne peut pas tout gérer seule : le corps est un allié indispensable dans la quête d’apaisement.
Prêt à expérimenter une nouvelle approche pour retrouver calme et sérénité ? Pourquoi ne pas essayer une première séance et ressentir par vous-même les bienfaits de l’haptonomie ?