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Colère infantile et régulation émotionnelle : comment l’haptonomie soutient la parentalité


Les crises de colère chez les enfants peuvent mettre les nerfs à rude épreuve. Hurlements, jets d’objets, opposition farouche… Autant de tempêtes émotionnelles qui laissent souvent les parents démunis, partagés entre exaspération, culpabilité, et impuissance.

Mais si ces colères sont normales dans le développement de l’enfant, elles peuvent devenir plus paisibles à traverser – pour l’enfant comme pour l’adulte – avec une approche centrée sur le lien, l'écoute corporelle et la présence rendue possible par l’haptonomie.

Comprendre les colères : des émotions débordantes, pas de la provocation

La colère chez l’enfant, surtout avant 6 ans, n’est pas un caprice ni une stratégie manipulatoire. C’est une émotion brute qui dépasse les capacités de régulation encore immatures de son cerveau. En d’autres termes : votre enfant ne sait pas encore comment gérer ce qui le submerge. Ce qu’il vit est réel, intense, parfois effrayant pour lui-même.

Ce qu’il cherche ? Un point d’ancrage, une présence capable de contenir son agitation, pas de la contrôler par la force.

C’est là que l’haptonomie offre une voie apaisante et profondément humaine.

L’haptonomie, un chemin de rencontre affective

Souvent associée à la grossesse, l’haptonomie est bien plus qu’un accompagnement prénatal. C’est une approche basée sur le toucher affectif et la qualité de présence, qui favorise la sécurité intérieure, la confiance, et le lien de cœur à cœur.

Dans le cadre des crises de colère, l’haptonomie invite les parents à :

  • Se recentrer dans leur propre corps,
  • Adopter une posture d’accueil calme et ferme,
  • Rétablir un contact affectif, sécurisant, sans jugement.

Accompagner l’enfant, c’est avant tout accompagner le parent

Trop souvent, les regards se tournent uniquement vers l’enfant en crise : que faut-il faire pour qu’il se calme ? Que faut-il changer dans son comportement ? Or, une des clés les plus puissantes – et les plus durables – se trouve du côté du parent lui-même. Non pas parce qu’il serait « responsable » de la crise, mais parce que sa posture intérieure influence profondément l’espace émotionnel de l’enfant.

Dans l’approche haptonomique, on considère que la qualité de présence du parent est thérapeutique en soi. Un adulte qui prend conscience de ses réactions automatiques, qui apprend à respirer, à s’ancrer dans son corps, à accueillir sans se laisser submerger… transmet naturellement à son enfant un message de sécurité et de solidité. À l’inverse, un parent en lutte constante contre ses propres émotions risque, sans le vouloir, de nourrir l’escalade émotionnelle.

Pourquoi soutenir le parent, c’est aider l’enfant :

  • Le parent régulé devient un point d’ancrage émotionnel.
  • Sa maturité affective montre à l’enfant que les émotions fortes peuvent être traversées.
  • Une présence calme aide le cerveau de l’enfant à s’apaiser (co-régulation).
  • Le parent cesse d’être dans la réaction et retrouve sa capacité de discernement.
  • Cela restaure un lien de confiance, même en pleine crise.

Prendre soin du parent, c’est donc un acte éducatif puissant, parfois plus efficace qu’une réponse directe à l’enfant. L’haptonomie, en ce sens, ne se contente pas d’outiller le parent : elle l’aide à se transformer en repère vivant, sensible et stable.

Concrètement, comment cela se traduit ?

1. Se réguler soi-même d’abord.

Avant d’essayer de calmer l’enfant, il est essentiel que le parent trouve un point de stabilité intérieure. L’haptonomie aide l’adulte à sentir son propre axe, à respirer dans le bassin, à habiter son corps avec calme. Cela crée une base de sécurité, indispensable pour soutenir l’enfant.

2. Être une présence “soutenante”.

L’enfant en crise cherche un contenant émotionnel. Par une voix posée, un regard doux, une main présente mais non intrusive, le parent peut « soutenir » l’enfant dans une bulle de confiance. Cela ne signifie pas céder, mais accompagner avec autorité bienveillante.

3. Réinstaurer le contact affectif.

Lorsque l’enfant se calme, un échange physique doux (se blottir ensemble, poser une main sur le dos ou sur le cœur, jouer avec les mains) permet de réparer le lien et d’ancrer une sécurité durable. Le toucher haptonomique, en particulier, transmet une reconnaissance profonde : « Je te vois, je t’accueille tel que tu es. »

Conclusion :

Les crises de colère chez l’enfant, bien qu’éprouvantes, sont une étape naturelle de son développement émotionnel. L’haptonomie offre aux parents des outils concrets pour aborder ces moments avec stabilité, écoute et cohérence. En cultivant une présence corporelle ancrée et bienveillante, le parent devient un repère sécurisant, capable de contenir l’intensité émotionnelle de l’enfant sans s’y perdre. Il ne s’agit pas de faire disparaître la colère, mais de lui offrir un cadre d’accueil, propice à l'apaisement et au développement d’une sécurité affective durable.

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